Rwanda: 20 ans après, retour sur l’exposition de l’Edp et impressions

Le 7 avril, il y a un an, le monde entier commémorait un triste anniversaire: celui du début du génocide rwandais. Vingt ans ont passé et pourtant les blessures sont encore très vives.

 

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De cette période, l’Ecole de la paix en garde, à sa mesure, un souvenir particulier puisque c’est auprès des acteurs de ce pays que l’équipe a mené sa première intervention à l’étranger.

En stage cette semaine à Grenoble, Quentin R., 14 ans, a participé à la numérisation de l’exposition  pédagogique conçue, par l’Ecole de la paix, en partenariat avec le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement en 1999. Cette action soutenue par le ministère français des Affaires étrangères visait la sensibilisation du public français à ce drame. Elle complétait un travail d’adaptation, au même moment au  Rwanda, d’une exposition pédagogique réalisée par l’Ecole de la paix, devenue « Le chemin de la paix ». Destinée aux jeunes Rwandais pour favoriser la réconciliation, elle continue de jouer son rôle pour  développer une culture de la paix.

Il nous livre ici, sa compréhension de cet événement :

Quentin, toi qui n’était pas encore né quand le génocide rwandais a eu lieu, est-ce que tu en avais déjà entendu parler? Au collège? Dans ta famille? Dans les médias?

Non je n’en n’avais jamais entendu parler. Cela m’étonne car 800 000 morts ce n’est pas rien tout de même.

L’histoire rwandaise, à la fin des années 1990, est marquée par un drame, le génocide, qu’est-ce que tu en comprends?

Le peuple rwandais est composé des Hutus et des Tutsis qui vivaient ensemble. L’histoire des Hutus et des Tutsis a l’air un peu compliquée. Ce qui me choque le plus ce sont ces massacres, le nombre de victimes. Ca me semble fou. J’ai lu qu’il y a eu environ 800 000 morts pendant le génocide en 3 mois soit a peu près 10 pour cent de la population totale donc un nombre d’homicides considérable.

L’enjeu, pour les Rwandais, dès la fin du conflit, a été de panser les plaies, de réparer les blessures. Est-ce que toi, tu aurais une idée de la manière dont on peut essayer de se réconcilier après un tel drame ?

Oui, c’est d’abord d’écouter les Rwandais après le conflit, de prendre le témoignage des deux parties. Je crois que même après, on peut toujours trouver des points communs qui unissent les gens qui ont une longue histoire comme les Hutus et les Tutsis avant le génocide.

Et une dernière question, comment est-ce que tu parlerais du travail que tu as fais auprès de l’Ecole de la paix à d’autres collégiens ?

J’ai trouvé ce stage très intéressant parce que il m’a fait découvrir le monde différemment que ce que je pensais. De plus j’ai découvert le fonctionnement de l’association, le déroulement des actions faites dans des pays comme le notre, la France, ou bien comme la Colombie et le Rwanda qui m’a particulièrement ému. Je n’avais jamais vu le fonctionnement d’une association et c’est une expérience inoubliable qu’il faut que
tous le monde ait. Par ailleurs, j’ai connu cette association par mes grands-parents qui sont adhérents.

Je remercie l’Ecole de la paix pour ce stage qui m’a permis de voir le monde autrement.

Et toute l’équipe de l’Ecole de la paix remercie Quentin pour son enthousiasme, sa bonne humeur et surtout son aide tout au long de cette semaine. 

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