RENCONTRE. Hassen Bouzeghoub et l’histoire du quartier Mistral

L’Ecole de la paix réunissait, mardi 10 mai 2011, une vingtaine d’acteurs grenoblois autour d’Hassen Bouzeghoub invité à s’exprimer sur le thème, volontairement généraliste, de l’action sociale de terrain. La rencontre avait été initiée à la suite de multiples entretiens conduits dans le cadre de la réflexion préparatoire à l’organisation du premier Forum de la paix de Grenoble qui a eu lieu le 30 septembre et le 1er octobre prochain 2011.

La démarche a consisté, depuis le mois de janvier, à aller à la rencontre de différents acteurs de ce « vivre-ensemble » qu’il faut parvenir à saisir. Florent Blanc et Laurence Boz ont ainsi rencontré plusieurs dizaines de représentants de l’économie sociale et solidaire, de la politique sociale de terrain, d’institutions locales, mais aussi du milieu associatif. Ces divers entretiens ont mené à d’autres rencontres et une prise de conscience des réseaux d’acteurs en place à l’échelle de l’agglomération grenobloise tout autant qu’au niveau départemental et régional. Affable et prompt à agrémenter son propos d’anecdotes, Hassen Bouzeghoub se présente avant tout comme un enfant de Mistral, qu’il présente comme un quartier populaire touché dans les années 1980 par la paupérisation de sa population. Lui a vécu de près les premières mobilisations des habitants de ces quartiers, ces zones extérieures des centres-villes où étaient relégués ceux qui ne pouvaient pas habiter ailleurs. De cette expérience de traitement différencié naitront quelques uns des mouvements sociaux de lutte pour l’égalité des droits et la reconnaissance accrue par les pouvoirs publics. La marche des beurs de 1983 mais aussi SOS Racisme en sont notamment issus. Hassen Bouzeghoub, lui, a choisi une autre forme d’engagement politique puisque c’est dans l’animation qu’il a trouvé son projet, d’abord au sein de la Maison Pour Tous Mistral et ensuite en tant que directeur du Plateau Mistral.

Florent Blanc